Ousmane Ngana, artiste musicien, acteur social parle de sa nouvelle vie depuis Chicago aux États-Unis, de l’univers musical au Cameroun dans le Grand-Nord, du football chancelant, et l’année électorale 2025 au Cameroun. Il prône le retour au fédéralisme au Cameroun.
Comment se porte Ousmane Ngana, l’auteur de la célèbre chanson « Peuple Massa » et l’ambassadeur du sahel ?
Oui je suis bel et bien l’ambassadeur du Sahel aux États-Unis, auteur compositeur de la chanson intitulé « peuple Massa très très fort ». Je me porte très bien ainsi que ma petite famille. Tout va bien de mon côté, je reviens encore une fois
de plus vous dire, merci de m’avoir accordé cette interview dans votre journal, l’observateur du septentrion. Nous lecteurs apprécions le travail de ce jeune journal constitué d’une équipe jeune et dynamique. Chaque semaine, c’est un honneur de lire l’actualité de chez moi à travers votre canard.
A quoi vous vous occupez depuis votre lieu de résidence à Chicago aux États-Unis ? Comment vit un Massa à Chicago ?
Comment vit un massa aux États-Unis. Je crois que je dirai qu’ici tout le monde a sa place aux États-Unis. Je travaille dans une compagnie et puis en plus de ça, je suis aussi invité par moment dans les soirées donc je fais des prestations, voilà comment je vis ici. Sinon tout le monde peut travailler aux États-Unis, ce n’est pas aussi difficile que çà, comme on le dit, il suffit juste de prendre un peu des cours d’anglais et puis de rentrer dans la société américaine et connaître le système, voilà un peu ce que j’ai fait.
L’on remarque que depuis 2024 vous avez changé de rythme musical. C’est le cas dans une de vos chansons en featuring avec Dj Kolo Babord. Qu’est ce qui justifie ce changement ?
Non je n’ai pas changé de rythme musical. Je suis appelé ambassadeur du Sahel. Je fais dans la variété musicale, donc je ne suis pas ce rythme, donc du coup je mets la joie dans tous les cœurs. Vous voyez ma capacité, ma force de frappe parce que nous avons tendance à négliger l’homme du Sahel. Mes fans savent que nous sommes capables de tout faire comme les autres artistes aussi. Mais si nous restons dans notre cadre musical, c’est par amour, c’est pour mettre la joie dans le cœur de mes fans. je me surnomme l’ambassadeur du sahel, donc j’appartiens à tous les peuple, j’appartiens à l’Afrique en général. J’ai fait une collaboration avec un artiste congolais c’est pour montrer que nous sommes aussi capables de faire quelque chose au Congo.
Ce changement est-il lié avec votre nouvel environnement musical aux États-Unis ?
Aux États-Unis aujourd’hui je suis connu sur le plan international donc, je dois aussi faire comme les autres musiciens. Il faut mettre la joie dans tous les cœurs. La musique occupe une place importante pour moi. Dans mon environnement musical aux États-Unis je fais des collaborations, la Côte d’Ivoire est un exemple. J’aime beaucoup la Côte d’Ivoire, déjà à l’époque, j’aimais beaucoup les chansons ivoiriennes. Je suis camerounais mais je chante les chansons ivoiriennes en langue de chez eux, je chante jusqu’à la fin, les gens sont étonnés ils pensent que je suis ivoirien. C’est ca l’universalité de la musique.
Quelle appréciation faites-vous de l’univers musical sahélien et surtout Massa qui s’agrandit chaque jour. Est-ce que la qualité suit-elle dans votre secteur d’activité ?
Je suis vraiment très fier des petits frères qui font des grands efforts avec les petits moyens qu’ils ont. C’est juste qu’il y a quelques personnes qui sont en train de monter aussi des groupes d’artistes musiciens. Donc je crois que dans chaque métier chacun doit connaître sa place, le respect réciproque. Les insultes moi, ça m’a mis très mal à l’aise dans plusieurs groupes WhatsApp. Je me suis retiré parce qu’il y a quelques petits Frères qui se font manipuler pour venir essayer de me provoquer dans les forums. Alors pour moi la musique est un peu comme le football il y a les spectateurs et 22 joueurs qui jouent et chacun a son fan, dans la musique c’est la même chose. Chacun a son compte. Dans la musique aussi c’est pareil. Il ne faudrait pas que ça devient comme une concurrence inutile. Vous savez qu’aujourd’hui il y a beaucoup de petits Frères qui émergent qui font dans les groupes Massa et du coup nous les anciens nous devons aussi laisser un peu de place. À chaque sortie d’un album je suis heureux de mettre la joie dans les cœurs de mes fans.
Comment vos fans l’apprécient-ils ?
Comme je le disais, un fan reste. Mes fans sont très fiers de moi. Je reçois leurs messages, leurs e-mails, leurs appels, ils sont très fiers de ce que j’ai fait, ils sont très fiers de ce que j’ai vécu. Comme je vous avais déjà expliqué, il n’y a pas de concurrence. En ce qui concerne les fans, les musiciens, les artistes, il faut arrêter de faire une concurrence, comme si on était en concurrence. Vous demandez ce que je compte faire pour 2025 par rapport à l’album que j’ai sorti en 2024, je crois que si je n’aimais pas ma culture je n’allais pas sortir quelque chose chaque année et j’ai sorti un titre intitulé « le pont est déjà là » parlant du pont de Zébé entre Yagoua et Bongor au tchad.
Il y a quelques mois vous avez sorti un opus sur le pont de Zébé sur le Logone entre les villes de Bongor au Tchad et Yagoua au Cameroun. Quel message voulez-vous passer aux populations ?
Bon, concernant l’album que j’ai sorti qui parle du pont entre Bongor et Yagoua, bien avant quelques semaines, j’avais fait une sortie pour attirer l’attention des populations de la ville Yagoua sur l’exploitation des terrains par les investisseurs, afin d’attendre les investisseurs venir. Nos parents peuvent investir, quelqu’un peut par exemple construire une station-service, faire louer l’espace au lieu de le vendre. Dans cette chanson, je véhicule les mêmes messages. Un message de sensibilisation en disant que le passage du pont va réduire la galère dans la ville de Yagoua et que nous population aussi on peut. Il ne s’agit pas seulement d’attendre les riches investissent, mais on peut aussi donner un coup de main à la jeunesse, pour pouvoir investir dans la ville de Yagoua.
Croyez-vous que l’avènement de ce pont ne puisse pas rapporter les effets recherchés ? ne va-t-il pas impulser le développement entre les deux pays ?
Nous avons un pays béni de Dieu. Parce que je ne sais pas s’il y a un pays comme ça au monde ? Dans les dix régions nous sommes entourés des rochers. Nous sommes entourés de minerais. Là je prendrai l’exemple de la région l’Extrême-Nord . Nous avons des rochers qui nous entourent partout et nous donnent la chaleur, qui nous réchauffe. Cependant, si on instaure par exemple le fédéralisme, nous pourrions, nous de la diaspora faire venir les investisseurs, qui vont créer des carrières, implémenter des usines de fabrication de ciment. C’est dejà l’industrialisation de notre pays.
Il y a plusieurs domaines même l’agriculture mécanisée. Par exemple ici, aux États-Unis les gens font l’agriculture mécanisée avec des engins. Il serait facile pour nous de les convaincre d’aller faire la même chose chez nous, mais tout cela ce n’est faisable qu’avec le fédéralisme qui puisse apporter un vrai développement.
Vous dénoncez dans vos chansons les fléaux qui dépravent la jeunesse ; croyez-vous être entendu par les jeunes ?
Les jeunes me comprennent très bien pour certains qui jouent à la tête dure, qui ne comprennent pas ce que je véhicule comme message. Dans mes chansons ça n’engage que moi je crois que dans la vie on apprend tous les jours. un homme, bien sage doit toujours écouter les conseils. C’est pour ça que je dis toujours dans mes chansons que, quand je sors un album ne dansez pas seulement, mais écouter le message que je véhicule. C’est très important, parce que j’attire l’attention pour essayer d’arranger, de sensibiliser un peu la société.
Je ne sais pas si dans tout le Nord il y a une culture qui a plusieurs instruments musicaux comme c’est le cas chez les massas. Je crois que chez nous, c’est encore vierge, les gars doivent encore bosser sérieusement parce que chez nous c’est encore vierge on a beaucoup d’instruments musicaux et je suis fier du travail de ces jeunes-là, mais maintenant, ce qui pose problème qui blesse, c’est que les jeunes sont marginalisés et manipulés. Ce que je peux dire à ce propos, excusez-moi c’est le fait de citer le nom des gens dans mes chansons, même si ce sont des amis, il faut arrêter de citer les noms dans les chansons. C’est vrai c’est pour leur faire plaisir. Mais aujourd’hui vu les difficultés financiers ces jeunes-là quand ils entrent au studio au lieu de chanter, ils commencent d’abord à chanter le nom des élites, là je crois qu’en ce moment on devient un peu comme des griots, parce que les griots viennent à la maison avec un instrument, vous font des éloges afin que vous leur donniez quelque chose. Le jeune artiste dans la vie moderne en début de carrière, doit éviter de citer le nom des gens. J’ai parlé fatiguer dans tous les groupes WhatsApp mais je suis désolé de vous le dire je n’ai jamais vu un peuple aussi têtu.
Pardonnez-moi, les jeunes massa n’écoutent pas les conseils, je veux aider beaucoup parfois quand je demande, d’envoyer leur musique par exemple, la première chose que vous écoutez, c’est qu’il cite des noms. Parfois il y’a des gens qui veulent bien aider ces jeunes en début de carrière, quelqu’un viendra à la dédicace où ils iront dans des bureaux pour solliciter des accompagnements vous pouvez trouver quelqu’un qui pouvait bien vous aider mais sauf que vous avez cité des noms peut-être même que vous n’avez pas citer son nom. Il ne pourra pas vous aider à cause de ça. Je n’interviens plus dans les choses parce que, je suis fatigué des conseils mais à la langue j’ai compris que Jésus a été cloué parce qu’il disait la vérité.
Quels conseils aux jeunes du Mayo-Danay qui sont de plus en plus tourner vers l’alcoolisme et la consommation des whiskies en sachet qui font des ravages dans le departement ?
S’il y a un conseil à donner à la jeunesse du Mayo-Danay qui sombre dans l’alcoolisme, je dirai tout simplement que moi je vis aux États-Unis, mais je vous dis jusqu’à ce jour la médecine même très avancée comme c’est le cas ici, il n’y a pas une maladie que les Américains ne parviennent pas traiter que celui qui affecte le foie. Les reins par exemple, ils peuvent changer les reins mais pour le foie, en consommant trop d’alcools forts comme c’est le cas vous allez attraper la cirrhose de foie. D’aucuns se lèvent le matin sans manger et se noient dans les alcools. Je vous propose une expérience très simple. Allez au marché, acheter le foie de n’importe quel animal que ce soit le bœuf, le mouton ou la chèvre. Prenez le même whisky qu’ils boivent là dans un verre et couper un morceau du foie que vous avez acheté, mettez dans le dans un verre de whisky. Attendez même une minute et retirez le foie du verre, regardez la couleur du foie ; c’est carrément cuit donc, sachez que c’est comme ça que vous êtes en train de faire cuire votre foie de l’intérieure. Votre foie est tout pour vous. Alors, moi je crois qu’il ne faut jamais désespérer dans la vie. Le problème aussi, ce que nous avons reçu la culture des bureaucrates, quand quelqu’un a des diplômes et qu’il n’a pas de travail, au lieu de refaire sa vie en apprenant un métier, il baisse les bras et se noie dans l’alcool. Les Chinois se sont développés en apprenant différents métiers, je crois qu’il y a l’opportunité pour tous les jeunes, il faut se lancer dans l’agriculture, l’élevage, la pisciculture. Il y a beaucoup de choses qui peuvent apporter de l’argent à Yagoua au lieu de sombrer dans l’alcool. On meurt une seule fois, et quand on meurt on ne revient plus encore sur terre. Donc je crois que c’est un gros risque en buvant trop d’alcool. Je déconseille l’alcool.
Selon vous les autorités gouvernementales ont-ils assez pour mettre fin à ce fléau de whiskies en sachet ?
Bien sûr que oui, si la politique gouvernementale voulait arrêter ce fléau de whisky en sachet on ne serait pas en train d’évoquer ce sujet. Il n’y a rien qu’on ne puisse éradiquer dans la société. Si on a la volonté on peut. Surtout que ce sont des produits qu’on transporte pour amener au niveau des villages, ça ne pousse pas du sol. Il suffit juste de faire respecter la règlementation en vigueur et empêcher la commercialisation de ses sachets de whisky.
je voudrais que nous parlions de l’année 2025, qui est une année cruciale pour le Cameroun. Une année électorale. Dites-moi, vous faites de la politique ?
Parlant de l’année électorale de 2025, ce qui fait mal, est que le grand Nord ne s’est jamais mobilisé pour essayer de voir son devenir dans l’après Biya et je n’ai jamais vu une réunion ou une mobilisation dans ce sens-là. Partout, les gens se battent pour essayer d’avoir la première place qu’est-ce qui va se passer. Ça nous affecte, nous de la diaspora parce que sans vous mentir partout où je passe, les gens me critiquent, les gens disent que c’est nous, les nordistes qui sommes à l’origine de ce que vit notre pays. On accuse tout nordiste d’avoir fait ceci, de faire cela. Maintenant quel sort nous est réserver dans la Politique en 2025 ? Parce que moi personnellement même au niveau de l’association camerounaise qui est ici à Chicago, je suis parti, j’ai démissionné parce que ce n’est pas tout le monde qui fait la politique et ce n’est pas tout le Nord qui fait la politique mais nous sommes traités des politiciens. Nous sommes traités de tout et de rien, ça me met très mal à l’aise. Pour 2025, confions le pays à Dieu.
Dans quel parti politique militez-vous ?
Il faut comprendre que l’artiste musicien est apolitique. Normalement dans un pays démocratique, l’artiste musicien ne fait pas la politique, il est un peu comme un spectateur. Il peut apporter des idées, mais l’artiste musicien ne doit pas faire la politique. Moi je ne peux que critiquer, émettre des idées sur ce qui avantage les populations, mais à dire que je vais faire de la politique parce que souvent aussi les artistes qui font la politique, c’est pour la plupart la politique qui vient les trouver. Si je voulais vraiment faire la politique, je devais rentrer rester au Cameroun donc il faudrait que ce soit vraiment clair, parce que dernièrement, lors des inondations, j’ai eu à intervenir un peu avec mon camion en venant en aide aux populations avec du sable. Les gens ont mal interprété ce geste. Croyant que je veux me lancer dans la politique. Moi, je suis acteur social. Ça ne voudrait pas dire que toute personne qui mène une action dans son village veut prendre la place d’un élu. Il faut qu’on change cette mentalité, mon quartier a été inondé il est inadmissible, que je dispose d’un camion et que je ne puisse pas aider les gens qui m’ont vu grandir. Ca devient de la méchanceté. Je ne suis pas un politicien, et je n’envisage même pas faire la politique. Mon surnom c’est l’ambassadeur du Sahel dans tout ce qui touche le Sahel. Je vais toujours faire des sorties et apporter ma contribution.
Pour un camerounais vivant aux États-Unis, parlez-vous avec d’autres compatriotes de l’actualité venant de votre pays ?
Les homes politique quand ils font des sorties, ils le font au nom du Grand-Nord et au lieu de le faire par exemple en visant seulement leur partie politique, ils parlent au nom de tout le Grand-Nord, comme si tous les nordistes étaient des politiciens. L’image que ça renvoi nous affecte vraiment dans la société. Nous sommes trop ciblés et les gens nous jugent, nous manquent à cause de certaines sorties de nos élites. Moi, je rêve voir dans une salle toute les élites mobilisées en train de parler de devenir du grand Nord. C’est ce que j’attends. Et c’est mon rêve.
De quoi parlez-vous quand vous vous retrouvez avec la forte communauté camerounaise vivante à Chicago et ailleurs aux États-Unis ?
Les débats et rencontres tournent toujours autour de l’actualité politique. Dès que deux ou trois camerounais se retrouvent la première chose c’est parler politique. Quand il y a un débat politique on s’éloigne du débat sur les questions de développement, sur l’économie. Bref, on parle pas du développement de notre pays.
L’apport de la Diaspora camerounaise est-elle reconnu par les dirigeants du Cameroun ?
Je crois que si nous avons des ambassades. Nous avons des attachés de la culture dans les ambassades mais ça ne suffit pas. Je crois qu’il faut essayer d’améliorer s’il y a lieu de créer un ministère, la diaspora qui pourrait vraiment nous encadrer parce que nous sommes toujours victimes d’escroquerie, quand nous voulons investir en Afrique et au Cameroun, un ministère de la diaspora qui est rattaché à l’ambassade serait nécessaire par exemple. Tu peux à partir de là où tu es suivre tes activités.
Je crois que ça pourrait beaucoup aussi aider la diaspora. Moi qui vous parle, j’ai été victime d’escroquerie de l’achat de terrain plusieurs fois au Cameroun. En introduisant par exemple le ministère de la diaspora, je crois que ça pourrait réconforter aussi la diaspora et créer aussi les quartiers de la diaspora dans chaque ville par exemple, moyennant quelque chose l’État peut accompagner la diaspora chacun avec son plan pour construire et développer le pays. La diaspora camerounaise a un apport important dans la marche de la vie de notre pays.
Faut-il s’inquiéter pour l’avenir du Cameroun ?
Je suis vraiment inquiet de l’avenir du Cameroun, ce n’est pas beau à entendre dans les réseaux sociaux, le tribalisme s’est installé, la division aussi. Moi je crois que la seule chose qui pourra dans l’avenir nous être utile, afin de reconstruire le pays, c’est de passer au fédéralisme afin que la diaspora de notre pays se mettent en compétition pour les investissements dans leurs régions d’origine. La concurrence aide au développement tant qu’il n’y a pas de concurrence les villes ne vont pas se développer. Je crois que nous avons besoin du fédéralisme. Regardez le Nigeria. Il est urgent de passer au fédéralisme dans notre pays. Essayons-le.
Ousmane Ngana, vous êtes aussi un acteur du football au Cameroun. Quel commentaire faites-vous de l’actualité à la Fecafoot ? Votre avis sur la gestion actuelle de la Fecafoot sous Samuel Eto’o, vous satisfait-elle ?
C’est trop complexe et c’est délicat, mais moi je crois que le Président actuel de la FECAFOOT est quelqu’un qui a valorisé le pays sur le plan international. Nul n’est parfait au monde mais je crois qu’il mérite cette place-là, parce qu’il a porté le Cameroun, à l’international. il est du monde du football. je crois que là c’est sans commentaire. En ce qui concerne la gestion interne de la FECAFOOT là, c’est une affaire, c’est une guerres dans le football au Cameroun. Pour moi, il est à sa place. Donc pour le reste, c’est juste l’organisation, la gérance et faire avancer le football camerounais.
votre équipe évolue encore au niveau du championnat régional de l’Extrême-nord. Quels sont les ambitions de FC Ngana sur la scène footballistique de notre Pays ?
Je suis un acteur de football, parce qu’à l’époque à Yagoua, mon village natal était bien animé, pendant les vacances, avec les tournois de football. Il y avait toujours un championnat de vacances dans un quartier de la ville. La ville était animée. Les jeunes de mon village aiment le football comme ceux de mon quartier. Nous avons créé une équipe de football. J’ai été porté par mes amis du quartier à la tête de cette équipe. Notre équipe s’appelait Aigles Américains. Nous avons été par deux fois finalistes du championnat local. Nous avons continué le travail en améliorant notre perception du football. L’année suivante nous avons remporté la coupe de Yagoua qui regroupait plusieurs équipes de divers quartiers de la ville. J’ai ensuite créé une autre équipe de football en 2024. Nous étions demies-finalistes du championnat local.
Nous connaissons la valeur du football au Cameroun, je crois que nous devons donner un coup de pouce à ces jeunes-là. Je suis aussi un amoureux du foot. Aujourd’hui, j’ai une nouvelle équipe. Elle existe depuis peu. Il s’agit de Goboissou-Aigle. Nous allons l’affilié au championnat local.
Quel message l’ambassadeur du sahel envoi-t-il à ses compatriotes ?
Je voudrais terminer cet entretien par un conseil, un appel à l’endroit des jeunes du Mayo-Danay en particulier et ceux des régions septentrionales, et des camerounais en général. C’est celui de la paix, de l’unité pour un Cameroun fort.
Propos recueillis par
Anastasie F Bolda