Mayo-Tsanaga: Le préfet traine les conseillers régionaux et des lamibés en justice

Mayo-Tsanaga: Le préfet traine les conseillers régionaux et des lamibés en justice


Ils devront comparaitre au tribunal de première instance de Mokolo le 10 juin prochain pour répondre des faits de diffamation et de fausse accusation.

Le préfet du département du Mayo-Tsanaga, Jean-Bosco Avom Dang vient, au travers de l’huissier de justice, Me Wassouo, de servir en date du 21 avril 2025 une citation directe à comparaitre le 10 juin 2025 à l’audience au tribunal de première instance de Mokolo statuant en matière correctionnelle à 14 conseillers régionaux du Mayo-Tsanaga. C’est qu’en date du 10 mars 2025, les prévenus, sous la plume de Kodji Wandala ont saisi la plus haute personnalité de la République du Cameroun (Ndlr : Le Président de la république, Paul Biya) pour dénoncer le « bradage et spoliation des réserves foncières publiques et d’intérêts communautaires », actes qui, selon eux, seraient perpétrés par les responsables départementaux à la tête desquels se trouve le requérant (Préfet du Mayo-Tsanaga). Ils citent entre autres actes de bradage et de spoliation en bande organisée, le domaine du lycée classique de Mokolo, le site définitif de l’Enieg de Mokolo, la réserve derrière la délégation départementale du Mindcaf, le verger de l’Agriculture, l’ancien site de l’Enieg de Mokolo à Mbikem, le site des handicapés visuels, le site du cimetière municipal de Sirak, le cimetière derrière l’hôpital régional annexe de Mokolo, le domaine de la délégation départementale du Mintoul, la réserve foncière de Dédep (Ancien Sonel), le garage administratif, le domaine de l’Elevage. Le préfet leur fait le reproche « d’user de subterfuges pour nuire à l’autorité administrative et ses collaborateurs alors qu’ils n’apportent aucun justificatif prouvant cette faute administrative ». Ils ont « déclaré que le commissariat de sécurité publique de la ville de Mokolo n’a pas de site pour construire ses locaux alors que ce site existe bel et bien et n’attend que le financement pour que les travaux soient lancés. Ils indexent l’autorité administrative pour les lotissements au cœur de la ville qui sont vendus « aux plus offrant » sans la moindre preuve tangible », relève le préfet. Au rang des conseillers régionaux accusés, on note Gabai Flem Ngari, premier secrétaire du conseil régional, Kodji Wandala, Likabi Nathaniel, Wandala Tite, Aboubakar Alim Moussa, Oumarou Tchidémé, Guidzavai Vakanawa, Nafissatou Hamadou, Tchakoulé Boukar, Oumaté David Aggé, Saidou Todou, Djaligue Zogoye, Chef de canton de 1er degré de Matakam-Sud, Yakouba Mohamadou Mourtala, chef de canton de 1er degré de Mokolo et vice-président du conseil régional, Sali Bouba, chef de canton de Bourha. Chez les conseillers accusés qui appartiennent tous à l’Undp hormis les chefs traditionnels, certains ne se reconnaissent pas dans cette dénonciation, au premier rang desquels Gabai Flem Ngari, président de la fédération départementale de l’Undp qui dit se désolidariser de cette démarche. « La dénonciation a été faite de façon unilatérale par mes camarades sans m’associer à cette dénonciation. Je ne me reconnais pas dans cette démarche et je n’ai signé aucun document y relatif et j’ai commis mon avocat pour me défendre. En tant que président de la fédération départementale de l’Undp, on devrait m’associer à cette option », clame Gabai Flem Ngari.
Jacques Kaldaoussa

Observateur Septentrion

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