Lutte contre le ver de Guinée: Les ministres de la santé étaient en concertation au Tchad

Ils ont plaidé pour plus de financement pour une éradication du ver de guinée d’ici 2030 au tchad, au Cameroun, en Angola, en Éthiopie, au Mali, et au Soudan du Sud.

La cérémonie d’ouverture, présidée par le Premier ministre Allah-Maye Halina, s’est tenue en présence de plusieurs personnalités de haut niveau, notamment le ministre de la Santé publique et de la Prévention, Dr Abdelmadjid Abderrahim, ainsi que de nombreux partenaires techniques et financiers.

Représentant le président de la République, Mahamat Idriss Deby Itno, le chef du gouvernement a salué la solidarité internationale et l’expertise mobilisée pour vaincre cette maladie encore endémique dans six pays, dont le Tchad. Il a souligné que cette rencontre s’inscrit dans une dynamique de transparence, d’évaluation rigoureuse et de modernisation du système de santé national, conformément au dixième axe stratégique du programme politique présidentiel. La cérémonie a été marquée par la présence de plusieurs ministres de la Santé, venus de pays également concernés par la maladie, illustrant ainsi la portée régionale et internationale de l’événement. Leur participation témoigne d’une volonté commune de renforcer la coordination des efforts pour l’éradication du ver de Guinée.

Dans son mot de circonstance, Dr Abdelmadjid Abderrahim a, expliqué que « pour atteindre notre objectif commun qui est l’éradication de la maladie du ver de Guinée de nos pays, l’engagement collectif est indispensable ». Selon le ministre de la santé du Tchad la présente revue est placée sous le thème, « Le pouvoir des partenariats : construisons un avenir sans ver de Guinée », un choix qui illustre l’importance de la collaboration internationale. « Les avancées enregistrées au Tchad ces dernières années sont le fruit du pouvoir de nos partenariats bien élaborés », a-t-il déclaré. Il a exprimé sa gratitude au Centre Carter et à son défunt coprésident, Jimmy Carter, saluant son engagement historique, aux côtés des pays en développement. Il a rappelé que malgré les progrès réalisés, six pays restent encore endémiques : l’Angola, le Cameroun, l’Éthiopie, le Mali, le Soudan du Sud et le Tchad. Dr Abderrahim a également salué l’inscription prochaine à l’ordre du jour de la 78ème Assemblée mondiale de la santé, à Genève, d’un projet de résolution en faveur de l’éradication du ver de Guinée, porté par les pays concernés, avec le soutien de partenaires, dont l’ambassadeur James Bartis.

Le ministre de la santé publique du Tchad a aussi mis en avant la vision du maréchal du Tchad, Mahamat Idriss Deby Itno, pour un système de santé moderne, inclusif, décentralisé et résilient. « Un système de santé efficace passe par des évaluations permanentes et une implication forte des partenaires et des acteurs de terrain », a-t-il insisté.

Avec la participation active des pays encore touchés, de la communauté scientifique, des ONG, de plusieurs ministres de la Santé étrangers et des bailleurs de fonds, cette revue de trois jours à Yamena vise à accélérer la marche vers l’éradication du ver de Guinée d’ici 2030. Un objectif ambitieux, mais qui semble plus atteignable que jamais, grâce au « pouvoir des partenariats ». Le succès commun dépendra de la capacité de tous à s’adapter et à atteindre ceux qui sont les plus vulnérables.

La représentante de l’OMS, Dr Anya Blanche a qualifié la revue internationale de rendez-vous important pour tous les acteurs engagés dans l’éradication du ver de Guinée. L’objectif de cette rencontre internationale est d’éradiquer complètement la maladie de ver de Guinée en 2030.

Après la remise d’une distinction à un relaie communautaire pour son travail de sensibilisation en faveur des activités de  cette maladie, le Ministre camerounais de la Santé Publique Manaouda Malachie représentant l’ensemble des Ministres et Chefs de délégations a salué la tenue de la rencontre. Il a adressé ses vifs remerciements aux plus hautes autorités du pays pour avoir accueilli cette rencontre mais également pour le combat que tout le monde mène sans cesse  en faveur de la santé des populations malgré la carence des financements. Les opportunités annuelles de l’éradication du ver de Guinée sont à apprécier et permettent de renforcer les actions pour une lutte commune, une avancée coordonnée et une démarche efficace des engagements pour réussir la lutte a renchéri le MINSANTE du Cameroun.

Pour le premier Ministre, chef de Gouvernement, Allah-Maye Halina, a lancé les travaux de la 28ème revue Internationale des Programmes Nationaux d’Éradication du ver de Guinée en  saluant la présence des Ministres et Experts venus partager leurs expériences et a mentionné que la modernisation du système de santé repose sur une évaluation permanente et soutenue du secteur dont le gouvernement lui accorde toute l’attention.

Le Premier Ministre a invité les acteurs à faire rigueur pour exécuter les conclusions de cette rencontre.

Allah-Maye Halina, a également alerté sur les conséquences de la baisse des financements mondiaux qui pourrait mettre en péril les avancées enregistrées dans la lutte contre les maladies tropicales négligées.

Le ver de Guinée, ou filaire de Médine est une espèce de ver rond filiforme dont la femelle adulte est un parasite des mammifères, chez qui elle provoque la dracunculose. La dénomination de filaire est erronée pour ce nématode qui appartient à un ordre différent de celui des filaires.

L’homme s’infeste en ingérant de l’eau contenant des crustacés aquatiques (des Cyclops) infestés par la larve du ver. De 900 000 cas annuels en 1989, le nombre de cas est tombé à 15 en 2022 grâce à un programme d’éducation et de l’amélioration de l’accès à l’eau. Le ver de Guinée est donc proche de l’éradication.

Peter Kum et Mahamat Beri

Observateur Septentrion

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