Inondations à l’Extrême-nord: Retour de 99% de déplacés malgré les risques

Selon le bulletin humanitaire d’avril du Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), plus de 205.000 personnes affectées par les inondations dans la région de l’Extrême-Nord ont pu regagner leurs foyers depuis mars 2025, notamment à Kousseri et dans le Logone Birni, dans le département du Logone et Chari. Les évaluations réalisées par les partenaires humanitaires début avril, révèlent un taux de retour dépassant 99 %. Ces personnes figuraient parmi les 450.000 victimes des inondations de 2024, les plus dévastatrices que la région ait connues ces dernières années.
La saison des pluies, de juillet à septembre 2024, a engendré des précipitations exceptionnelles, provoquant des inondations et la crue des fleuves dans les départements du Mayo-Danay et du Logone et Chari. Ces intempéries ont entraîné d’importantes pertes humaines et matérielles : plus de 459.000 personnes touchées, 56.000 habitations détruites et des dizaines de milliers d’hectares de terres agricoles ravagés. Des écoles et centres de santé ont été submergés, du bétail a disparu et des villages entiers ont dû être évacués. Les déplacés ont trouvé refuge dans des localités voisines, mettant à rude épreuve les ressources et les services des communautés d’accueil.
Réponse humanitaire multiforme
Face à cette crise, les partenaires humanitaires ont mobilisé une aide d’urgence, incluant nourriture, abris, kits ménagers, accès à l’eau potable, services d’hygiène et de santé, ainsi qu’un soutien à la protection et à l’éducation.
Si la majorité des familles sont rentrées, certaines ont dû réintégrer des zones inondables par manque d’options, les exposant à de nouveaux risques lors des prochaines pluies. Par ailleurs, le processus de retour reste fragile dans une région déjà vulnérable aux conflits armés, aux épidémies et aux chocs climatiques.
Pour OCHA, une intervention urgente s’impose pour renforcer l’aide, restaurer les moyens de subsistance et développer des stratégies de résilience durable, afin d’accompagner les populations dans la reconstruction de leurs vies.
Rukkayah Mohammed

Observateur Septentrion

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